Les chiffres sont au vert. Les objectifs sont atteints.
Les projets se déroulent comme prévu. Tout semble indiquer une réussite.
Cependant, derrière les graphiques triomphants,
une autre réalité se dessine :
des visages fatigués, les conversations souvent réduites à l’essentiel,
une perte d’élan dans les équipes, durable.
J’ai souvent observé cette dissonance :
une organisation qui progresse dans ses résultats tout en s’affaiblissant dans son énergie. Comme si la victoire extérieure masquait une érosion intérieure.
Les signaux que l’on préfère ignorer
Dans ces moments, un malaise s’installe.
Il est discret d’abord : baisse d’enthousiasme, silences en réunion, petites tensions accumulées. Puis il devient plus visible : départs, démotivation, perte de créativité.
Ces signaux ne sont pas des caprices.
Ils sont la manifestation d’un déséquilibre profond entre ce que l’organisation exige,
et ce que les personnes peuvent réellement offrir sur la durée.
« Le plus grand danger dans les temps de turbulence n’est pas la turbulence,
c’est d’agir avec la logique d’hier. » – Peter Drucker
L’expérience d’un déclic
Dans une grande entreprise industrielle que j’ai accompagnée,
la direction était fière d’avoir atteint une croissance record.
Pourtant, les départs volontaires s’accumulaient, souvent de profils clés.
Les jeunes talents quittaient l’organisation en quête d’air plus respirable.
Trois décisions ont marqué un tournant :
En premier -rééquilibrer le rythme des projets.
Moins de tâches en parallèle, davantage de clarté sur les priorités, plus de focus.
En second -ouvrir des espaces de dialogue.
Pas des réunions descendantes, mais de vrais temps d’écoute où chacun pouvait exprimer sa charge et ses besoins.
En troisième, -renforcer l’accompagnement interne.
Mise en place d’un programme de mentoring,
pour que l’expérience circule et soutienne les plus jeunes.
Résultat ? Les indicateurs se sont stabilisés, mais cette fois avec une énergie renouvelée.
Les équipes avaient retrouvé un socle plus solide pour avancer.
« Ce qui fait peur à la plupart d’entre nous
ce n’est pas notre faiblesse, mais notre puissance. » – Nelson Mandela
La vraie question n’est pas seulement : allons-nous réussir ?
Elle est bien plus exigeante : allons-nous réussir sans perdre ce qui compte ?
Une pratique Ă tester
Je vous propose une expérience simple cette semaine.
Plutôt que de demander à vos équipes « Où en est-on sur les objectifs ? »,
posez-leur une, voire deux autres questions :
« Quelle énergie nous reste-t-il pour avancer ? » « Comment faire pour l’entretenir ? »
Vous serez peut-être surpris des réponses.
Et après ?
Dans La Performance Intrinsèque, je montre comment transformer ces signaux en leviers. Comment un malaise, loin d’être un obstacle,
peut devenir le point de départ d’une transformation plus durable.
Retrouvez le livre ici : https://www.amazon.fr/dp/2958776719
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