La méthode Lean Six Sigma a historiquement été mise en œuvre dans les entreprises industrielles telles que General Electric ou Motorola qui en dépose la marque. Avec l’internationalisation et la complexité des processus, elle s’est aujourd’hui élargie à tout type de sociétés : informatique, transport, commerce….

La méthode Lean Six Sigma, orientée qualité, vise à réduire la variation d’un processus pour tendre vers le zéro défaut. Cette méthode est basée sur les retours client à travers les enquêtes, les sondages, les tests utilisateurs… Et sur des données mesurables et fiables comme les indicateurs.

Afin d’implémenter correctement la méthode Six Sigma, il faudra passer une certification Lean Six Sigma Black Belt. Comme pour les sports de combat, les niveaux d’expertise sont représentés par des ceintures de différentes couleurs :

– White Belt (« ceinture blanche »)
– Yellow Belt (« ceinture jaune »)
– Green Belt (« ceinture verte ), le chef de projets ‘simples’
– Black Belt (« ceinture noire »), l’expert intervenant sur des contextes complexes
– Master Black Belt, le ‘maître’ conduisant la stratégie et sa déclinaison

Maîtriser différentes compétences managériales

Il ne suffit pas de connaître le lean Six Sigma sur le bout des doigts, encore faut-il pouvoir transmettre ses connaissances aux autres membres de l’entreprise. Le Six Sigma Black Belt prend ainsi souvent le rôle de leader, ce qui est loin d’être donné à tout le monde, d’où la difficulté de trouver des Black Belts compétents capables d’aider l’entreprise à atteindre ses objectifs. Pour certains, l’instinct de leader est inné, pour d’autres il sera nécessaire de travailler sur le développement de cette qualité indispensable par la multiplication des formations et des projets. Le « Master » Black Belt est un titre que les Blacks Belt peuvent, par exemple, atteindre après avoir fait leurs preuves suite à de nombreux succès en transformations complexes au sein d’une entreprise. On attend bien évidemment d’eux qu’ils maîtrisent parfaitement le Lean Six Sigma, en plus de démontrer des capacités uniques de gestion et de communication.

Ainsi, le Lean Six Sigma Black Belt joue le rôle d’une clé de voûte qui assure la réussite des projets issus de la démarche Lean Six Sigma. Son efficacité repose sur un équilibre délicat entre compétences managériales et techniques. Cette fusion permet à un Lean Six Sigma Black Belt de guider des projets vers le succès.

Comment bien se préparer ?

Les domaines couverts par les compétences du Black Belt sont assez larges.

Il doit être un bon communicant
Faciliter la mise en place du Lean dans l’entreprise, entreprendre des actions auprès des managers, animer le réseau des Green Belts et mettre au point les programmes de formation nécessite d’être pédagogue et très à l’aise en communication, orale comme écrite.

Maîtriser le projet Lean Six Sigma
Il doit naturellement maîtriser totalement la gestion de projet Lean Six Sigma, être capable d’animer des équipes et de mettre en place un système de coaching personnalisé en fonction des besoins.

Avoir une bonne expérience en gestion/comptabilité
Au-delà de la gestion de projet, le Black Belt  développe de solides compétences en gestion de portefeuilles de projets, ainsi qu’en finance et en comptabilité, et en statistiques avancées.
Evidemment, tout cela n’est pas inné, et s’acquiert petit à petit avec l’expérience en tant que Black Belt et en suivant des formations adaptées.

Missions et Rôle du Black Belt Lean Six Sigma

En fonction de la maturité Lean Six Sigma instaurée ou non dans son entreprise, le Black Belt Lean Six Sigma aura pour missions :

> La mobilisation des équipes autour d’une politique de changement avec les trois principes d’action du Lean Six Sigma. Ces principes sont l’intelligence collective, le juste nécessaire et la remise en cause permanente.

> La mise en œuvre d’un projet pilote pour amorcer une dynamique de changement permanent.

> L’optimisation et le déploiement de projets pour l’ensemble des flux de l’entreprise. Cela doit être fait dans le cadre d’une démarche réfléchie de transformation de l’entreprise.

> L’instauration de mesures de performance active basées sur les indicateurs SQDC (Sécurité, Qualité, Délais, Coûts). Notons que l’on peut également ajouter le P de people dont la prise en compte est capitale.

> La création d’une culture du changement en proposant différentes actions pour améliorer les processus.

> La formation de groupes relais au sein de l’entreprise pour ancrer une culture d’amélioration continue.

Et pour aller plus loin ?

Le Black Belt qui souhaite devenir Master Black Belt va approfondir ses compétences en menant à bien des projets de plus en plus complexes. En tant que chef de projet, il va participer à l’animation du réseau de l’entreprise en intervenant auprès de ses pairs et du management. Il va devoir également prendre la main sur des outils de statistiques avancées et de conduite du changement.

Il va progressivement basculer de chef de projet, à directeur de programmes et véritable clé de voûte de la stratégie en amélioration continue de l’organisation.

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